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Histoire du Old School Tattoo - partie 1

L'histoire du tatouage Américain - American Tattoo


Le tatouage de marin découle de la pratique ancienne du tatouage de pèlerin : partir à l'aventure et revenir avec un souvenir indélébile. Le tatouage a toujours eu beaucoup de succès auprès des marins, à commencer par l'équipage de James Cook qui, au ,revinrent de leurs expéditions avec des tatouages polynésiens. C'est le pan de cet art qui évoque l'aventure et le frisson.


Partout dans le monde les lieux pour se faire tatouer se trouvaient autour des ports et des bases militaires.

En 1870, à New York , le premier studio de tatouage américain, vit le jour grâce à Martin Hildebrandt. Il forma d'autres tatoueurs qui à leur tour ouvrirent d'autres boutiques. Ainsi il permit à toute la population de se faire tatouer et non plus seulement les marins qui revenaient de contrées lointaines, exhibant fièrement à leurs retours leurs nouvelles décorations corporelles.


En 1862, l'Angleterre devint le centre du tatouage en Europe. Albert Edouard, prince de Galles et futur Edouard VII, rentra du Moyen-Orient avec une croix tatouée sur le bras, ravivant la tradition médiéval selon laquelle les croisés se faisaient tatouer un crucifix ou autre symbole religieux à Jérusalem afin de s'assurer un enterrement chrétien en cas de décès en terre étrangère.Ce qui déclencha un engouement totale pour le tatouage et incita les praticiens anglais à ouvrir leur salon pour y recevoir une clientèle plus aisée.


Selon George Burchett, 20% des nobles britanniques portaient au moins un tatouage.

C'était un symbole de richesse car les voyages coûtaient chers et rares. Des tatoueurs japonais vinrent en Europe et aux Etats-Unis pour tatouer les gens aisés. Sutherland Mcdonald, décorait son salon de tatouage à la façon japonaise, qu'il avait découvert son service militaire, invitant leurs clientèle à prendre part à une sorte de rituel ancien.

En 1876, le capitaine George Costentenus, entièrement tatoué, fut le premier à se produire contre rémunération en tant qu'artiste de cirque par le biais du légendaire impresario P.T Barnum. En occident le tatouage était le fait des marins, des criminels ou des indigènes ramenés de force de leurs terres lointaines. Imité dans les années 1890 par des "tattooed ladies" comme Irene Woodward et Nora Hildebrandt, une occasion financière se présentait pour les artistes de cirque mais aussi les tatoueurs. Les femmes devinrent très populaires car elles dévoilaient un peu plus de chair que ne le permettait l'époque. Beaucoup devinrent tatoueuses à leur tour. Les agents P.T Barnum et George Bunnell déboursèrent de grosses sommes pour ce nouveaux phénomènes très en vogue. Le vrai danger , pour ces performers étaient de porter un tatouage raté.


Des artistes talentueux comme Charles wagner, qui tatoua une cinquantaine de modèles entiers au cours de sa vie, était le Graal de l'époque! Il était pour ses artistes une assurance pour se faire engager et se produire dans les cirques mais aussi dans les "dime museums".


Ces attractions ou l'on trouvait aussi toutes sortes d'objets comme le stylo électrique d'Edison , ou les sonnettes de portes, participent à la confection des premières machines à tatouer.

Samuel O'Reilly fit breveter son invention le premier au Etats-Unis en 1891, puis Sutherland Macdonald fit de même à Londres en 1894. Grâce à ces nouvelles technologies, le tatouage devient plus accessible au public car plus rapide. Le tatouage n'étant plus réservé à l'élite et il fut considéré comme vulgaire et non plus comme un art noble auprès des gens de la bonne société. Le quartier de Bowery à New York était considéré comme référence de cette sous-culture.


En 1904 Charles Wagner, grand leader de cette époque, inventa en 1904 une machine qui constitua un jalon important dans l'élaboration progressive de la machine moderne. Son matériel et ses modèles de tatouages étaient vendus par correspondances. Les plus talentueux comme Charles Wagner, Sutherland Macdonald, Tom Riley, Lew Alberts, George Burchett étaient aussi prisés des têtes couronnées. C'était un âge d'or de l'innovation pour le tatouage occidental.


Aux Etats-Unis et dans certains pays d'Europe, après la seconde guerre mondiale, les autorités qui avaient jusqu'à présent fermé les yeux sur l'hygiène, resserrèrent la bride et de nouvelles lois fut votées pour réglementer le métier.

Face à ce durcissement de la loi, les tatoueurs se rassemblèrent. Des clubs se formèrent et on organisa des conventions.


Certains d'entre eux commencèrent à collectionner des photos et des articles , comme le tatoueur Britannique Les Skuse, qui amassa une collection impressionnante et fonda en 1953 le Bristol Tattoo Club, qui attira l'attention des médias sur cet art. En Amérique c'est Milton Zeis qui suivra son exemple avec l'International Tattoo Club, puis dans l'ohia avec le Sandusky Tattoo Club fondé par AL Schiefley. Des artistes comme Percy Waters, Milton Zeis et le marchand de photo Bernard Kobel commencèrent à vendre des images de gens très tatoués et ces clichés circulaires très bientôt largement parmi les tatoueurs, qui les accrochaient dans leurs salons. A cette période , la communication par courrier et échangeaient des flash, des conseils par courrier ou du matériel dans des conventions.


Norman Keith Collins, alias Sailor Jerry, à Honolulu , ventait les mérites de la stérilisation des aiguilles, grâce à laquelle le tatouage cicatriserait mieux et la couleur tiendrait plus longtemps. Il inventa de nouvelles sortes d'aiguilles et de matériel pour une meilleure pratique.

2ème partie... En 1961 le tatouage fut interdit à New York et d'autres villes américaines suivirent...




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